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La floraison, un moment clé pour les futurs millésimes !

La floraison, un moment clé pour les futurs millésimes !

Sur l’île Saint-Honorat, les différents cépages sont en pleine floraison et nous débutons le palissage. Toutes ces pluies et le soleil qui alternent font exploser la végétation. L'île est bien verte et les travaux en vert ne manquent pas.

 

L’occasion pour nous de faire un point sur la floraison.

 

La floraison est un moment crucial pour la qualité et la quantité des raisins récoltés et donc pour les futurs vins. De quoi s’agit-il exactement ? Quel impact le climat (et ses variations) a-t-il ?  Et quelles techniques les viticulteurs utilisent-ils pour optimiser cette période clé ?

 

Floraison et fructification, quel rapport ?

 

La Floraison est ce moment où les fleurs se transforment en grappes de raisin. On parle de l’étape de fructification. Les fleurs deviennent des fruits grâce à la pollinisation. 

A ce titre, le saviez-vous ? La fleur de vigne est hermaphrodite, ce qui signifie qu’elle s’autopollinise.

 

Une bonne fructification garantit normalement une belle récolte, tant du point de vue qualitatif que quantitatif.

 

Quelles sont les conditions optimums pour accompagner la fructification ?

 

Assez logiquement, la floraison sera d’autant plus réussie que les conditions météorologiques seront favorables. C’est-à-dire avec des températures douces et des précipitations faibles. Des conditions printanières dont bénéficient généralement les vignobles de la Côte d’Azur.

 

Quels sont les risques de mauvaises conditions météorologiques ?

 

En cas de précipitions trop abondantes par exemple !

D’une part, la pluie peut empêcher les capuchons floraux de s’ouvrir et priver la fleur de ses organes de reproduction ; le pollen ne rencontre pas le pistil. La fructification ne se fait pas.

D’autre part, au moment de la floraison, les fleurs changent de mode de nutrition en passant de ses propres réserves (azote et carbone) à un mode de nutrition via la photosynthèse. Si l’ensoleillement est mauvais, les jeunes baies mal nourries tombent ; on parle de coulure, qui engendre une perte de rendement.

 

Comment se prémunir de ces risques ?

 

Cette année a été particulièrement pluvieuse sur la Côte d’Azur, mais heureusement, Il existe des techniques pour intervenir en prévention et/ou en réaction aux intempéries.

 

Le palissage – en cours sur l’île St Honorat - consiste à ramener les sarments de l'année dans un plan de palissage et à fermer un fil avec une agrafe pour tenir celui-ci. Il a pour fonction de favoriser la photosynthèse en optimisant la surface foliaire exposée au soleil et il réduit l'entassement végétatif et l'humidité autour des grappes naissantes. Il favorise donc le bon état sanitaire.

 

Le drainage, permet quant à lui d’éviter une trop forte accumulation d’eau aux pieds des vignes en cas de fortes précipitations.

 

L’écimage bloque la croissance de la vigne et renvoie les éléments nutritifs vers les fleurs.

 

Des traitements phytosanitaires préventifs sont utilisés contre le risque mildiou ; nous en parlions dans notre dernier article « Mettre de l’eau dans ses vignes ».