La sécheresse est un phénomène de plus en plus fréquent dans les régions viticoles, et les vignerons doivent s'adapter pour garantir la pérennité de leur activité et la qualité de leurs vins. 

Dans le département des Alpes Maritimes, l’alerte sécheresse a déjà été déclenchée !

Dans ce contexte, il est important de mettre en place des techniques durables pour faire face à un déficit hydrique qui risque de se faire de plus en plus sentir.

Des techniques durables pour lutter contre la sécheresse

La préparation d'un vignoble à la sécheresse passe par l'utilisation de techniques durables, qui permettent de limiter la consommation d'eau et de favoriser la santé des sols et des plantes.

Commençons par le travail de la terre.

Sur Saint-Honorat nous travaillons la terre sous rang (en faisant attention de ne pas toucher les ceps) et en inter-rangs, avec des techniques mixtes. 

Il peut s’agir de griffage, c’est-à-dire un labour superficiel qui a pour objet de supprimer les adventices, qui concurrencent la vigne d’un point de vue hydrique notamment.

On ameublit également le sol ; cela permet d’améliorer son alimentation hydrique.

L’agroforesterie enfin, permet de réduire l’évaporation de l’eau et de maintenir l’humidité du sol. Sur l’île Saint-Honorat, les parcelles sont entourées de haies d’arbres qui procurent une ombre naturelle.

Une bonne gestion de l'eau est également essentielle ! 

Dans le vignoble de l’Abbaye de Lérins, nous avons la chance de bénéficier d’un microclimat insulaire qui apporte une humidité constante de la mer. C’est un mauvais point pour la pression d’oïdium (un champignon qui se propage sur les organes verts de la vigne et provoque des pertes de rendement et en qualité) mais aussi un élément salvateur face au stress hydrique dont la région est sujette. 

Cela dit, la gestion de l’eau est un élément que nous gérons également en amont, par le travail de la terre, que nous modelons pour éviter des phénomènes de tassement. Les rangs enherbés bien que concurrents en terme hydrique avec la vigne, favorisent aussi la portance, et la ré entrée en parcelle après une pluie. 

Retour sur le millésime 2022, une autre année de sécheresse

L’année 2022 a été un millésime plein de défis sur le pourtour méditerranéen et pour la France. L’hiver a été doux avec peu de précipitations. Le manque de pluie et la sècheresse seront les marqueurs de l’année. Alors que la croissance végétative a été importante au printemps, le manque d’eau l’a également ralentie. Bon point, il n’y a pas eu de pression de maladie cryptogamique mais pour la première année le rendement a été amputé de ce manque d’eau. Avec la chaleur, la vendange a été très précoce, le 9 août nous avons commencé à ramasser les pinots noirs et le 31 août tous les raisins étaient en cuve ! Habituellement nous finissons dans la deuxième quinzaine de septembre... L’anticipation des vendanges nous a permis de rester sur des paramètres connus de sucre et d’acidité et d’élaborer de belles cuvées.

Encore un peu de patience pour le découvrir.

Et en attendant, nous vous rappelons que vous pouvez dès à présent acheter le millésime 2021 en rouge, qui est en train de finir de vieillir paisiblement dans nos fûts, en cave. Il sera mis en bouteille cet été et vous sera livré cet automne.

Plus d’informations https://excellencedelerins.com/primeurs/fr/