L’été est arrivé sans crier gare, et côté vigne, comme côté cave, nous n’avons pas le temps de flâner ! Le temps est à l’ajustement, à la surveillance et à l’action, face à une végétation en pleine explosion.
Palissage, épamprage et coupe de l’entrecoeur, côté vignes
L’eau abondante du mois de mai, et le retour du soleil depuis une quinzaine de jours, de même que les chaleurs qui l’ont accompagné, ont eu un effet « explosion végétative » dans les parcelles du vignoble de l’Abbaye de Lérins.
Pour faire face, le travail ne manque pas et nous faisons régulièrement appel aux bénévoles, fidèles, depuis une quinzaine de jours. L’occasion de les remercier une nouvelle fois.
Le palissage
Rang après rang, niveau après niveau, le palissage est une étape incontournable du travail de la vigne, qui pour rappel est de la famille des Vitacées… c’est-à-dire une liane !
Cette année, le palissage nous donne du fil à retordre du fait de la densité de la végétation, mais l’opération est nécessaire, afin de donner un maximum de soleil aux raisins en vue de la vinification.
Les jeunes pousses sont remontées le long du palissage, accrochées au fil de fer le plus haut et ainsi mieux exposées au soleil.
L’épamprage
Cette technique consiste à couper les repousses au pieds des vignes. Quand la vigne devient trop haute à palisser… cela permet de souffler !
La coupe de l’entrecoeur
On appelle entrecoeur des rameaux latéraux non fructifères. Habituellement ils poussent après le rognage, c’est-à-dire une opération qui consiste à couper l’apex (le dernier bourgeon). Cette coupe a pour conséquence de « réveiller » les entrecoeurs, jusque-là en dormance sous l’effet de l’auxine (une hormone) que produisait l’apex.
Cette année, l’explosion végétative se constate aussi au niveau des entrecoeurs… ce qui engendre une masse de travail aussi supplémentaire à ce niveau-là.
Des hormones chez les plantes ?
Oui !
Et avec beaucoup de ressemblances avec les hormones animales ou humaines.
Comme chez les animaux ou les hommes elles ont une influence sur la physiologie et le développement des plantes. Elles régulent la croissance, la reproduction, la floraison, la formation des fruits…
Aussi appelées phytohormones, les plus connues sont l’auxine, la gibbérelline, la cytokinine, l’éthylène et l’abscissine. Chacune a un rôle spécifique : activateur, agrandisseur, distributeur, régulateur…
Filtration et ajustements côté cave
En cave, c’est la dernière ligne droite avant l’embouteillage.
La filtration
La filtration est une étape du processus de vinification.
Elle consiste à clarifier le vin, c’est-à-dire le rendre limpide et brillant.
C’est également une étape qui permet de « stabiliser » le vin, afin de le destiner à la garde.
Pour les vins de l’Abbaye de Lérins, nous procédons à une filtration sur plaque ou tangentielle.
Ajustement carbonique
Le CO2 est naturellement produit lors de la fermentation alcoolique, afin de protéger le vin contre l’oxygène.
Un ajustement carbonique (carbonication ou décarbonication) permet de contrôler la teneur en CO2 du vin mis en bouteille, et ainsi de travailler des éléments tels que la texture ou l’arôme avant l’embouteillage.
Et enfin, en parlant d’embouteillage, on change de bouteille cette année. A retrouver très rapidement sur notre site… en attendant la dégustation.