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Surgreffage : essais concluants !

Surgreffage : essais concluants !

Chaque mois, nous vous parlons de l’activité saisonnière qui nous occupe dans le vignoble. Ce mois-ci, focus sur le « surgreffage ». Quel est son rôle pour le vignoble ? En quoi consiste-t-il et quelles sont ses chances de réussite ? Voici le programme.

 

Le surgreffage : pourquoi ?

 

Le saviez-vous ? 

La densité des pieds de vignes à l’hectare a une double incidence : sur le rendement du vignoble et sur la possibilité de prétendre à une appellation donnée !

 

Maintenir une certaine densité dans un vignoble est donc un objectif important.

 

Chaque année, des ceps meurent, certains atteints de maladie telles que l’Esca (une maladie du bois).

 

Face à cette maladie, il existe plusieurs remèdes. On citera en 1erlieu la complantation, qui consiste à remplacer les pieds de vignes.

Nous avons décidé aujourd’hui de vous parler d’une méthode alternative : le surgreffage.

Nous avons dernièrement testé cette technique dans le vignoble de l’Abbaye de Lérins, et elle semble porter ses fruits (ou presque ;-)).

 

Le surgreffage : quoi ? Quand ? Comment ?

 

Le surgreffage consiste à fixer un greffon - une branche taillée qui va produire des feuilles et des fruits - sur un porte greffon, le système racinaire du pied de vigne. 

Pour cela, on taille une fente, profonde de 3 à 4 cm, dans le porte greffon

 

Y a-t-il une bonne période pour pratiquer un surgreffage ?

 

La réponse est oui, et c’est lorsque la sève recommence à circuler. La sève fait partie du système nourricier du végétal. Intuitivement on comprend donc son importance dans la réussite d’une greffe.

 

Quelques conditions requises

 

Sans trop rentrer dans les détails techniques, quelques éléments importants :

Les greffons et porte greffons doivent être parfaitement sains.

Les « cambiums » – le tissu qui permet la croissance du bois en épaisseur - du greffon et du porte greffon doivent être en contact.

On peut multiplier les chances de réussite en insérant 2 greffons de part et d’autre de la fente.

Il faut nécessairement protéger le greffage, généralement avec un manchon de plastique rempli de terre.

 

Pour quelle réussite ?

 

Nous avons essayé pour la première fois une greffe comme alternative à la complantation dans le cas d’une maladie du bois. Le taux de reprise à l’air encourageant. 

La preuve en image ! 

Sur greffage - Ile St Honorat

 

Nous l’avons testé à petite échelle cette année, et le développerons très certainement l’année prochaine. A suivre.